Lors d'un accouplement, tout producteur sérieux doit s'efforcer de diminuer ou d'éliminer les gènes produisant des défauts et d'augmenter le nombre de ceux qui apportent des qualités, que ce soit pour la morphologie, la santé, le caractère ou simplement la plastique recherchée.
La sélection ne produit pas de nouveaux gènes, pas plus d'ailleurs qu'elle n'engendre des tares.
Elle permet de mettre en valeur les gènes pré-existants en leur permettant de s'exprimer. Si la sélection est bien menée, le producteur verra la qualité de ses chiots s'améliorer d'année en année.
Par contre, si la sélection est inexistante, seules les lois du hasard distribueront les gènes, produisant tantôt le meilleur, tantôt le pire. La race du Bouledogue français a été créée avec des éléments disparates et en sélectionnant "contre nature", c'est à dire en privilégiant le ype brachycéphale et le type basset. Si l'homme n'intervient pas, la nature tend toujours à reprendre le dessus en produisant des museaux plus longs, des têtes plus petites, des membres plus hauts, bref à fabriquer des Bouledogues manquant de type.
A l'inverse, si l'homme méprise la nature et ne tient pas compte de ses lois en privilégiant des formes trop anormales, celle-ci prend sa revanche. Un chanfrein beaucoup trop court provoquera des troubles respiratoires très importants, conduisant à une fatigue cardiaque et pouvant aboutir à une mort précoce.