Plusieurs méthodes :

Pour effectuer ses accouplement, l'éleveur peut utiliser plusieurs méthodes.

L'exogamie

C'est le mariage hors parenté (les géniteurs n'ont pas de points communs sur au moins cinq générations). C'est l'accouplement de deux sujets au hasard, sans choix ni sélection. On peut tout attendre de ces accouplements : amélioration ou déterioration de la qualité au gré de la distribution aléatoire des gènes.

La progression est évidemment lente.

L'homogamie

Elle consiste à accoupler des sujets dont le phénotype est très proche. On ne tient pas compte du tout du génotype. Avec cette méthode, on a toutes les chances d'obtenir des sujets dont le phénotype sera très proche de celui des parents. Si les deux parents sont de beaux individus et si on limite la ressemblance à des points importants, cette méthode permet de maintenir le phénotype et la qualité de la production.

Lorsque l'on souhaite changer de lignée et amener du "sang neuf", surtout si les produits sont déjà bien typés, on doit toujours s'efforcer de rechercher une souche dont le phénotype est proche de celui que l'on possède. Comme il ne viendrait à l'idée de personne d'accoupler les moins bons avec les moins bons, cette méthode a des limites et consiste surtout à accoupler les meilleurs avec les meilleurs.

L'hétérogamie

Elle ne tient pas compte du génotype et consiste à accoupler les moins bons avec les meilleurs qui sont censés corriger leurs défauts. Les résultats sont très aléatoires et l'amélioration du cheptel assez lente.

L'endogamie ou consanguinité

Dans les races à pédigree où la généaligie est connue, elle consiste à accoupler des individus ayant un ou des ancêtres communs, bien entendu parmi les plus typés et les plus beaux.

Objectif visé

C'est la concentration des gènes porteurs des qualités, afin qu'ils soient transmis au plus grand nombre de descendants. Bien entendu si la consanguinité potentialise l'effet des gènes favorables, elle accentue également celui des gènes nocifs. Cependant, elle ne fabrique pas les tares, elle se contente de les faire apparaître au grand jour. Les gènes récessifs cachés d'ancêtre (s) commun (s), se trouvent alors plus fréquemment en double exemplaire dans les descendants et peuvent s'exprimer.

Pour l'élevage canin, les objectifs que la consanguinité permet d'espérer sont quadruples :

- bonne homogénité des produits

- fixation des caractères d'un individu particulièrement remarquable

- recherche de l'homozygotie la plus complète possible sur l'ensemble des caractères

- recherche des gènes défavorables ou létaux.