La lice sur le point de mettre bas a, avant tout besoin de quiétude. Il est important de lui trouver un endroit calme, suffisamment chaud, aéré et éclairé.
Ce coin sera préparé suffisamment tôt pour que la chienne puisse s'y habituer et l'adopter en toute sérénité. Une caisse de "mise bas" sera préparée ; ce sera aussi le principal lieu de vie des chiots durant les premières semaines.
Les fournisseurs de matériels d'élevage proposent des modèles particulièrement étudiés pour cet usage, mais si l'heureux événement n'est attendu que de façon exceptionnelle, vous pourrez fort bien la bricoler vous-même. Il faut placer un chauffage radiant ou infra-rouge (ne produisant pas de lumière) au dessus du nid de façon à maintenir la température aux environs de 30° c. Il faut savoir que la première cause de mortalité après la mise-bas est l'hypothermie.
La question cruciale est de savoir à quel moment va commencer la mise-bas. Difficile à prévoir avec précision puisque, la gestation est d'une durée variable et qu'il existe une imprécision sur la date réelle de fécondation. Il est donc important de surveiller attentivement la chienne à l'approche du terme et bien observer tous les signes précuseurs.
Il convient de s'assurer que l'on dispose à proximité de linges propres et de ciseaux (qu'il faut bien sûr désinfecter avec de l'alcool à 90° auparavant).
Les premières manifestations de l'approche de l'heureux événement est le changement de comportement de la femelle. Elle retrouve un peu l'instinct de ses ancêtres, qui la pousse à s'isoler et à chercher à faire son nid. Le durcissement des tétines et la légère excrétion qui en sort peut se faire deux jours avant la mise-bas. On observe également une tuméfaction de la vulve, souvent accompagné d'un écoulement de glaires. Cependant ces manifestations ne permettent pas de réaliser un pronostic précis. La solution consiste alors à prendre régulièrement la température rectale de la femelle, qui descend à 37°c, voire un peu moins, dans les 36 heures qui précèdent la mise-bas.
La témpérature va remonter dès le début de la phase active de travail. Dans le même temps, la femelle "se casse" ; le relachement du nerf sciatique provoque un affaissement du dos. La meilleure façon de prévoir le moment de la mise-bas reste le dosage de la progestéronomie sanguine. Dans la demi-journée qui la précède, le taux de progestérone sanguine chute brutalement. Une prise de sang accompagnée d'un dosage quantitatif permet de se rassurer : si le taux n'est pas descendu à 2 nanogrammes par litre de sang, il est certain que la mise-bas n'interviendra pas dans les 48 heures. Ce test est d'autant plus utile quand la date théorique du terme est dépassée et que l'on commence à s'interroger sur l'opportunité d'une césarienne.
Vient enfin le moment des premières contractions : c'est le début de la phase active. Un petit ballon apparaît : c'est la "poche des eaux". La chienne va alors la percer avec ses dents, mais il ne faut pas s'inquiéter si elle ne le fait pas immédiatement. Les contractions se poursuivent à un rythme plus intense. La chienne halète entre chacune des contractions. Le premier chiot ne doit pas tarder à apparaître (45 minutes au maximum après la rupture de la poche des eaux)...