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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 00:45

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On avait installé pour lui un petit matelas de paille dans l'antichambre.

Il y était assis bien sagement et examinait avec attention ce quil'entourait. J'étais accroupie par terre en face de lui. Il eut pour moi le même regard tranquille qu'il avait eu pour la chaise ou pour le porte-parapluie. Je faisais partie du décor. Je n'étais qu'un objet. Je devais être le plus gros des objets.

De temps en temps il bâillait, découvrant un minuscule palais rose truffé de noir. Ou bien il penchait la tête d'un air perplexe - à droite, à gauche, puis de nouveau à droite.

Ou bien encore il s'efforçait de dresser ses oreilles. L'oreille gauche obéissait faiblement. Elle se tenait en l'air quelques secondes puis retombait mollement, incapable de soutenir cet effort. L'oreille droite restait couchée misérablement en oreille d'épagneul.

Je le regardait... Puis je lui souriait...mais je n'osais pas encore lui parler.

Je pensais : "il est encore si petit !... Il y a un bien grand chemin entre nous. C'est comme une longue route qui nous sépare. Et nous sommes chacun à l'extrémité de cette route..."

"Lui, c'est un tout petit chien. Il ne peut pas me rejoindre. C'est moi qui dois aller jusqu'à lui. C'est moi qui dois le comprendre, gagner sa confiance et son amour..."

Conquérir ce qu'on aime, c'est difficile. On ne sait pas trouver les mots... oui, même lorsqu'il s'agit d'un petit chien !

J'avançai une main hésitante.

Il s'élança, exécuta une série de bonds élastiques, fit mine d'attraper ma main... et nous commençâmes à jouer.

Ce n'était peut-être pas si difficile en somme !

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 00:45

Les deux Chiens et l'Ane mort

Les vertus devraient être soeurs,
Ainsi que les vices sont frères :
Dès que l'un de ceux-ci s'empare de nos coeurs,
Tous viennent à la file, il ne s'en manque guères :
J'entends de ceux qui n'étant pas contraires
Peuvent loger sous même toit.
A l'égard des vertus, rarement on les voit
Toutes en un sujet éminemment placées
Se tenir par la main sans être dispersées.
L'un est vaillant, mais prompt ; l'autre est prudent, mais froid.
Parmi les animaux le Chien se pique d'être
Soigneux et fidèle à son maître ;
Mais il est sot, il est gourmand :
Témoin ces deux mâtins qui dans l'éloignement
Virent un Ane mort qui flottait sur les ondes.
Le vent de plus en plus l'éloignait de nos Chiens.
Ami, dit l'un, tes yeux sont meilleurs que les miens.
Porte un peu tes regards sur ces plaines profondes.
J'y crois voir quelque chose. Est-ce un Boeuf, un Cheval ?
- Hé qu'importe quel animal ?
Dit l'un de ces mâtins ; voilà toujours curée.
Le point est de l'avoir ; car le trajet est grand ;
Et de plus il nous faut nager contre le vent.
Buvons toute cette eau ; notre gorge altérée
En viendra bien à bout : ce corps demeurera
Bientôt à sec, et ce sera
Provision pour la semaine.
Voilà mes Chiens à boire ; ils perdirent l'haleine,
Et puis la vie ; ils firent tant
Qu'on les vit crever à l'instant.
L'homme est ainsi bâti : Quand un sujet l'enflamme
L'impossibilité disparaît à son âme.
Combien fait-il de voeux, combien perd-il de pas ?
S'outrant pour acquérir des biens ou de la gloire ?
Si j'arrondissais mes états !
Si je pouvais remplir mes coffres de ducats !
Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire !
Tout cela, c'est la mer à boire ;
Mais rien à l'homme ne suffit :
Pour fournir aux projets que forme un seul esprit
Il faudrait quatre corps ; encor loin d'y suffire
A mi-chemin je crois que tous demeureraient :
Quatre Mathusalems bout à bout ne pourraient
Mettre à fin ce qu'un seul désire.

 

Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 00:45

chiens-colette-colette-colette-colette-colette-colette-cole.gif

Dans son livre, paru aux éditions Albin Michel dont l'exemplaire en ma possession date de 1950, Colette écrit en guise d'introduction : "Loin de moi de vous oublier, chiens chaleureux, meurtris de peu, pansés de rien. Comment me passerais-je de vous ? Je vous suis si nécessaire... Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore, pour qui je remplace tout ? Cela est prodigieux, réconfortant, un peu trop facile."

 

On oublie souvent que le chien occupe dans les écrits de Colette une place à peine moins privilégiée que celle qu'elle accorda toujours au chat. Cette superbe anthologie répare une injustice, et l'on s'apercevra que Chiens recèle peut-être les plus pages qui aient été écrites sur un animal qui a déjà inspiré tant de grands écrivains. On verra ainsi que chien et chat se partagent en fait une gloire égale et méritée dans l'oeuvre de Colette, grâce à ce don qu'elle possèdait d'être chat ou chien, d'être impliquée dans la féérie de leur vie la plus profonde et de nous la restituer comme si elle eût été sa propre vie.colette et toby 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 00:45

L'Ane et le Chien

Il se faut entr'aider, c'est la loi de nature :
L'Ane un jour pourtant s'en moqua :
Et ne sais comme il y manqua ;
Car il est bonne créature.
Il allait par pays accompagné du Chien,
Gravement, sans songer à rien,
Tous deux suivis d'un commun maître.
Ce maître s'endormit : l'Ane se mit à paître :
Il était alors dans un pré,
Dont l'herbe était fort à son gré.
Point de chardons pourtant ; il s'en passa pour l'heure :
Il ne faut pas toujours être si délicat ;
Et faute de servir ce plat
Rarement un festin demeure.
Notre Baudet s'en sut enfin
Passer pour cette fois. Le Chien mourant de faim
Lui dit : Cher compagnon, baisse-toi, je te prie ;
Je prendrai mon dîné dans le panier au pain.
Point de réponse, mot ; le Roussin d'Arcadie
Craignit qu'en perdant un moment,
Il ne perdît un coup de dent.
Il fit longtemps la sourde oreille :
Enfin il répondit : Ami, je te conseille
D'attendre que ton maître ait fini son sommeil ;
Car il te donnera sans faute à son réveil,
Ta portion accoutumée.
Il ne saurait tarder beaucoup.
Sur ces entrefaites un Loup
Sort du bois, et s'en vient ; autre bête affamée.
L'Ane appelle aussitôt le Chien à son secours.
Le Chien ne bouge, et dit : Ami, je te conseille
De fuir, en attendant que ton maître s'éveille ;
Il ne saurait tarder ; détale vite, et cours.
Que si ce Loup t'atteint, casse-lui la mâchoire.
On t'a ferré de neuf ; et si tu me veux croire,
Tu l'étendras tout plat. Pendant ce beau discours
Seigneur Loup étrangla le Baudet sans remède.
Je conclus qu'il faut qu'on s'entr'aide.

 

Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 00:45

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Ainsi commence le livre d'Andrée Pragane "Le Livre de Petit Thomas" :

 

Les rêves que l'on a longtemps portés dans son coeur pendant l'enfance, finissent toujours par prendre vie et forme. Ils quittent un jour leur enveloppe de brume. Ils se détachent de vous. Ils commencent lmeur existence propre et s'en vont et parcourent le monde, aimés, choyés, bafoués, au hasard de leur destin.

 

Quelquefois, comme des enfants reviennent vers leur m-re, ils reviennent vers vous. Quelquefois il vous dédaignent pour aller vers d'autres. Vous les retrouvez chez des amis, chez des voisins... Et c'est toujours un peu triste. Mais ce qui est bien plus triste encore, c'est lorsqu'ils reviennent longtemps après - trop longtemps - alors votre que votre enfance est devenue lointaine et que vous les avez oubliés. Ils n'osent pas s'approcher, ils hésitent, ils vous font signe de loin... Et vous ne les reconnaissez pas et ils sont comme des orphelins.

Quand j'étais petite fille, j'avais rêvé d'un chien noir, avec un muffle carré et des yeux couleur d'or - des yeux noyés de tendresse.

- Et puis ce rêve m'avait quittée comme les autres, mais je l'avais gardé en moi si longtemps, je lui avais donné tant de force et d'amour... Je savais qu'il ne pouvait se perdre et que tôt ou tard il reviendrait combler cette place vide dans mon coeur.

C'est un ami qui me l'a rapporté. Je me souviens. Il se tenait debout devant la maison, il était tout éclairé de soleil - c'était une chaude journée d'été - et il avait le petit chien dans les bras. Il n'osait pas bouger. Il était un peu ridicule comme un homme qui tient un nouveau-né, mais triomphant aussi et je crois bien que s'il avait eu le monde entier à m'offrir il n'aurait pas été plus fier.

C'était un véritable ami, un bon ami, de ceux qui connaissent la valeur des êtres et des choses. Il savait exactement ce que pèse un petit chien sur les bras puisqu'il le portait, mais il savait aussi son poids réel - combien plus lourd - dans le coeur d'homme.

 

Il m'a dit :

"C'est un petit Bouledogue Français, bringé".

J'ai répondu :

"Oui, bien sûr".

Et pour tous les autres c'était vrai. Mais pour moi, ce n'était pas seulement un bouledogue français bringé. C'était beaucoup plus : c'était mon rêve de petite fille qui avait pris vie et revenait vers moi.

 

Extrait du livre d'Andrée Pragane "Le Livre de Petit Thomas"

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 00:45

Le-20loup-20et-20le-20chien-20maigre.jpg

 

LE LOUP ET LE CHIEN MAIGRE

 

Autrefois Carpillon fretin
Eut beau prêcher, il eut beau dire ;
On le mit dans la poêle à frire.(1)
Je fis voir que lâcher ce qu'on a dans la main,
Sous espoir de grosse aventure, (2)
Est imprudence toute pure.
Le Pêcheur eut raison ;
Carpillon n'eut pas tort.
Chacun dit ce qu'il peut pour défendre sa vie.
Maintenant il faut que j'appuie
Ce que j'avançai lors de quelque trait encor.
Certain Loup, aussi sot que le pêcheur fut sage,
Trouvant un Chien hors du village,
S'en allait l'emporter ; le Chien représenta
Sa maigreur : Jà (3) ne plaise à votre seigneurie
De me prendre en cet état-là ;
Attendez, mon maître marie
Sa fille unique. Et vous jugez
Qu'étant de noce, il faut, malgré moi que j'engraisse.
Le Loup le croit, le Loup le laisse.
Le Loup, quelques jours écoulés,
Revient voir si son Chien n'est point meilleur à prendre.
Mais le drôle était au logis.
Il dit au Loup par un treillis :
Ami, je vais sortir. Et, si tu veux attendre,
Le Portier du logis et moi
Nous serons tout à l'heure à toi.
Ce Portier du logis était un Chien énorme,
Expédiant les Loups en forme. (4)
Celui-ci s'en douta. Serviteur au portier,
Dit-il ; et de courir. Il était fort agile ;
Mais il n'était pas fort habile :
Ce Loup ne savait pas encor bien son métier.

 

 

Source : Esope Le chien endormi et le loup

 

(1) Référence à la fable Le peit Poisson et le Pêcheur
(2) de gros profit, incertain
(3) précède la négation et la renforce
(4) conformément aux règles

 

Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 00:45

Le Chien qui porte à son cou
le dîné de son maître

Nous n'avons pas les yeux à l'épreuve des belles,
Ni les mains à celle de l'or ;
Peu de gens gardent un trésor
Avec des soins assez fidèles.

Certain chien, qui portoit la pitance au logis,
S'étoit fait un collier du dîné de son maître.
Il étoit tempérant plus qu'il n'eût voulu l'être,
Quand il voyoit un mets exquis ;
Mais enfin il l'étoit : et, tous tant que nous sommes,
Nous nous laissons tenter à l'approche des biens.
Chose étrange ! on apprend la tempérance aux chiens,
Et que l'on ne peut l'apprendre aux hommes !

Ce chien-ci donc étant de la sorte atourné,
Un mâtin passe, et veut lui prendre le dîné.
Il n'en eut pas toute la joie
Qu'il espéroit d'abord : le chien mit bas la proie
Pour la défendre mieux, n'en étant plus chargé.
Grand combat. D'autres chiens arrivent :
Ils étoient de ceux-là qui vivent
Sur le public, et craignent peu les coups.

Notre chien, se voyant trop foible contre eux tous,
Et que la chair couroit un danger manifeste,
Voulut avoir sa part ; et, lui sage, il leur dit :
Point de courroux, Messieux, mon lopin me suffit :
Faites votre profit du reste.
A ces mots,le premier il vous happe un morceau ;
Et chacun de tirer, le mâtin, la canaille,
À qui mieux mieux : ils firent tous ripaille ;
Chacun d'eux eut part au gâteau.

Je crois voir en ceci l'image d'une ville
Où l'on met les deniers à la merci des gens.
Échevins, prévôt des marchands,
Tout fait sa main : le plus habile
Donne aux autres l'exemple, et c'est un passe-temps
De leur voir nettoyer un monceau de pistoles.
Si quelque scrupuleux, par des raisons frivoles,
Veut défendre l'argent et dit le moindre mot,
On lui fait voir qu'il est un sot.
Il n'a pas de peine à se rendre :
C'est bientôt le premier à prendre.

 

Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 00:45

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Cette photo est extraite du livre de Michael Dweck :

The End : Montauk, NY" 

Michael Dweck (né le 26 septembre 1957) est un artiste visuel connu pour sa suggestive photographie de style. Le concept de la beauté et l'esthétique de la beauté sont des thèmes importants dans une grande partie de son travail, dont il explore à travers figurative et abstraite des moyens. En 2003, il fut le photographe vivant d'abord d'avoir une exposition personnelle à Sotheby à New York. Il vit et travaille actuellement à New York City et à Montauk, Etat de New York. 

Visitez son site : http://michaeldweck.com/ vous trouverez en feuilletant le livre la photo...


139 Frenchy-1472-400-320-80

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 00:45

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Le "Boulestar" apparaît fréquement dans les longs métrages, notamment dans "Les 102 dalmatiens" ou dans "Armageddon".

Si ce n'est en premier rôle, au moins en figurant, jamais loin d'un coussin.

 

Promotion canapé

Déjà en 1952 dans Europa 51, un Bouledogue Français partage l'affiche avec Ingrid Bergman, vautré sur un canapé. Changement de décor dans Titanic, où un Bouledogue  bringé a trouvé refuge dans les bras de son maître, ce qui est fidèle à la réalité historique, puisqu'un bouledogue du nom de Gamin de Pycombe avait bel et bien embarqué sur le bateau. James Cameron a même tourné une scène où le pauvre animal se noie, mais il l'a finalement coupée au montage.

images.jpg

Et dans la publicité

La publicité sait mettre à contribution ses talents comiques ou ses airs très BCBG. Cette tendance est ancienne : il apparaît en effet dans une pub très chic pour un apéritif, dès les années 1935. De bonne famille, mais tout de même un tantinet irrévérencieux puisque, dans un spot pour MBK, il urine impunément sur des voitures de luxe ! Dans une publicité pour une automobile, un homme inquiet emmène son bouledogue chez le vétérinaire car il pense qu'il rétrécit. Mais c'est en réalité sa voiture qui est plus grande ! Dans un spot télé pour un chat SMS, enfin une femme déclare : "faudrait qu'on passe un week end que tous les deux, tu ne crois pas ? ". Mouvement de caméra et gros plan sur un boule caille allongé, avec un regard blasé...sur son canapé !



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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 00:45

Le Chien qui lâche sa proie pour l'ombre

Chacun se trompe ici-bas.
On voit courir après l'ombre
Tant de fous, qu'on n'en sait pas
La plupart du temps le nombre.
Au Chien dont parle Esope il faut les renvoyer.
Ce Chien, voyant sa proie en l'eau représentée,
La quitta pour l'image, et pensa se noyer ;
La rivière devint tout d'un coup agitée.
A toute peine il regagna les bords,
Et n'eut ni l'ombre ni le corps.

 

Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

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