Les lipides ou graisses

Ils sont très bien tolérés par le chien.

Ils lui sont même indispensables et sont un apport énergétique très important. Les graisses végétales, issues du tournesol ou du maïs, sont excellentes.

Elles apportent aux jeunes chiens, aux lices allaitantes et aux chiens très actifs les calories indispensables.

Le gros intestin

Il est court et volumineux (15% de la capacité totale du tube digestif). Tous les déchets qui seront éliminés à l'extérieur par l'anus sont stockés dans cette partie.

Si les aliments ont été mal ou insuffisamment digérés, parce qu'ils sont de mauvaise qualité ou inadaptés, il se produira des fermentations responsables de flatulences malodorantes, des douleurs abdominales et des fèces trop liquides ou trop dures suivant le cas.

L'estomac du chien a un volume très important, presque les deux tiers du tube digestif. Il est proportionnellement beaucoup plus gros que celui de l'homme.

C'est pourquoi la plupart des chiens peuvent, sans éprouver de malaises digestifs, faire un seul repas volumineux par jour.

Les sucs digestifs, que secrète l'estomac, contiennent des acides nombreux et abondants qui détruisent rapidement et facilement les bactéries qui pourraient se trouver dans la nourriture.

Le canidé sauvage, lorsqu'il a tué une proie ou trouvé une dépouille, mange autant qu'il est possible, ne sachant pas de quoi sera fait le repas du lendemain ou même s'il trouvera de la nourriture. Il doit également se contenter parfois de cadavres plus ou moins frais. L'estomac est donc conçu pour ces éventualités. Ce qui ne veut pas dire que l'on peut prendre son chien pour une poubelle !!!

Les aliments contenus dans l'estomac y séjournent longtemps, souvent une huitaine d'heures et parfois plus.

Votre bouledogue est un peu "patraque" si vous observez les phénomènes suivants :

Il reste amorphe et perd le goût du jeu ;

Il manque d'appétit, grignote ou refuse le repas ;

Il boit trop ;

Il vomit ;

Il souffre de diarrhée ou de constipation ;

Il a les yeux rouges, et présente un larmoiement ;

Il a le  nez qui coule, même s'il s'agit de liquide clair et transparent ;

il est victime d'amaigrissement.

Ces symptômes nécessitent une observation continue et s'ils persistent au-delà de vingt-quatre à quarnate huit heures, une consultation vétérinaire s'impose.

Elle doit être immédiate si les mêmes troubles s'accompagnent de ces "observations :

- essoufflement ;

- troubles du rythme cardiaque, que les battements s'accélèrent ou ralentissent ou qu'ils aient un rythme désordonné ;

- fièvre élevée (au-delà de 39,5°c) ;

- température rectale anormalement basse (au-dessous de 37°c) ;

- vomissements avec traces de sang ;

- vomissements répétés ;

- urines anormalement foncées ou avec des traces de sang ;

- diarrhées accompagnées de sang ;

- écoulements laiteux, verdâtres, ou purulent de la vulve chez la femelle ou du fourreau chez le mâle ;

- saignements de nez ;

- troubles locomoteurs : difficultés à se relever, à sauter, à bouger la tête.

Douleurs au mouvement, parésie.  

Alimentation et lactation

Les besoins de la femelle allaitante sont importants.La ration quotidienne peut aller jusqu'à 300% de la ration normale. Il convient d'augmenter les apports en protéines et il est indispensable d'apporter un complément minéral vitaminisé (CMV), surtout si la portée est importante (plus de six chiots).

Allaitement artificiel

Il arrive parfois des drames, obligeant à alimenter artificiellement les chiots suite au décès de la mère. De nombreux laits artificiels sont disponibles sur le marché. Il est facile de se les procurer en pharmacie ou chez le vétérinaire. Il est important de choisir un lait spécialement adapté aux chiots. Vous trouverez sur l'emballage les quantités à apporter ainsi que le mode opératoire pour la préparation des biberons. Dans les conditions normales, le chiot nouveau-né tète toutes les deux heures. Vous pourrez espacer les biberons de trois heures, mais pas plus. Tant le jour que la nuit !

 La capacité d'ingestion du nourrisson est faible et il ne faut pas le suralimenter lors d'une tétée. Des problèmes de régurgitation et de vomissements surviendraient, occasionnant mauvaise digestion et diarrhée. Pour apporter l'allaitement, il est possible d'utiliser une seringue (sans aiguille) ou un petit biberon (parfois fourni avec le lait artificiel). Bien sûr, il est indispensable d'obeserver de très strictes règles d'higiène et de bien nettoyer tout le matériel après usage. Par ailleurs, il faut se substituer à la mère qui après la tétée masse le ventre et l'anus du chiot pour favoriser l'évacuation de l'urine et des fèces. Vous procéderez à un léger massage au moyen d'un tampon de coton humidifié à l'eau tiède. Moins dramatique, mais exigeant aussi une grande attention de votre part, il arrive parfois que la mère n'ait pas assez de lait pour alimenter correctement toute sa progéniture. Il faut combler ce déficit par un complément sous forme de biberons. Il faut surveiller attentivement les chiots et s'occuper particulièrement des plus petits.

Sevrage des chiots

Le sevrage se réalise d'autant plus facilement qu'il est progressif. Dès l'âge de trois semaines, les chiots commenceront à montrer de l'intérêt pour les formes de nourriture solide. Vous préparerez une bouillie avec de la viande hachée, ou des croquettes délayées dans du lait maternisé. Il vous faudra apprendre aux chiots à manger, chose qu'ils ne savent pas faire naturellement. En trempant votre doigt dans sa bouillie et en lui faisant lècher, vous l'amènerez progressivement vers son assiette et il apprendra à laper. Une semaine plus tard, il devrait être capable de manger seul. Les chiots manifestent un intérêt variable pour la nourriture. Certains sont de véritables gloutons tandis que d'autres ont plus de mal à s'y mettre. Il ne faut rien dramatiser, mais les chiots doivent manger seuls entre l'âge de 5 et 6 semaines. Ils ont alors besoin de quatre repas par jour. Il est préférable de multiplier le nombre de repas plutôt que de laisser la bouillie non consommée s'altérer à l'air libre. Vous profiterez de cette période pour faire découvrir à votre progéniture d'autres aliments. Si vous avez décidé de le nourrir avec une alimentation industrielle, il est temps de l'y habituer. A trois mois, vous pourrez réduire la ration à trois repas et à six mois, deux repas suffiront. Adulte, il conservera le rythme de un ou deux repas par jour selon ses préférences.