Les parasites externes et les dermatoses

Les puces

Les puces (cténocéphales felis et cténocéphale canis) sont des parasites du chat et du chien ; c'est à dire qu'ils doivent être abrités par l'un ou l'autre de ces hôtes pour accomplir leur cycle de développement. Ils sont omniprésents dans l'environnement et se nourrissent de l'hôte qu'ils parasitent. Une puce peut absorber jusqu'à 20 fois son propre poids en sang en un seul repas, c'est à dire si une infestation non maîtrisée peut causer des troubles à votre chien ! L'infestation est naturellement saisonnière : les attaques les plus redoutables se déroulent au début de l'automne et à la fin du printemps. En ville, les infestations sont plutôt permanentes car les larves trouvent de nombreux abris dans les paniers, tapis et parquets de la maison ou de l'appartement.

Les larves sont capables de résister jusqu'à un an à l'état de nymphes, se réveillant sous l'action de stimuli vibratoires. Indépendamment de l'affaiblissement occasionné par la ponction de sang, les chiens peuvent présenter des réactions d'allergie occasionnant des dermatoses. La dermatose allergique aux piqûres de puces (D.A.P.P) est provoquée par la salive des puces qui pénètre dans la peau de l'animal à l'occasion des piqûres. Les symptômes les plus courant sont la démangeaison, occasionnant des grattages intenses et des lésions pouvant s'infecter. Des croûtes peuvent apparaître, ainsi que des dépilations plus ou moins étendues. La dermatite peut devenir chronique si l'on n'intervient pas rapidement.

La lutte contre les puces doit être quasi permanente et il convient de traiter également l'environnement si l'infestation est importante. Il existe sur le marché divers produits dont l'efficacité est grande : colliers, spray, micro pipettes de produits à appliquer à la base du cou de l'animal, poudres et shampoings anti-parasitaires... Vous avez le choix des moyens!

Les tiques

Ces acariens (rhipicephalus sanguineus, demacento reticulatus et ixodes ricinus) se nourrissent également du sang ainsi que de tissu liquéfié de son hôte (chien ou chat). La tique passe une grande partie de son cycle à l'extérieur, dans les sous-bois, les broussailles et les hautes herbes. A chaque mue, elle a besoin d'un hôte intermédiaire (chien, chat, rongueur) selon les espèces. Adulte, elle est particulièrement redoutable car c'est un vecteur de la piroplasmose (anémie hémolytique pouvant entraîner la mort). Il est indispensable d'éliminer les tiques si l'on en découvre sur le chien. Dans ce cas, il convient "d'endormir" la tique en appliquant un coton imbibé d'éther et d'enlever précautionneusement la tique au moyen d'une pince spéciale ou d'une pince à épiler, en prenant garde à ne pas laisser le rostre (organe qui permet à la tique de piquer son hôte). Il faut également signaler que les tiques peuvent se transmettre à l'homme. La meilleure façon de lutter conte les tiques est la prévention, par application de produits adéquats, en général associés au traitement contre les puces. Ceci est d'autant plus important que l'on se trouve dans une situation à risques (présence de sous bois, de broussailles...)

La démodécie

Egalement due à un acarien, demodex canis, la démodécie est ne dermatose grave. L'acarien microscopique s'installe au nivau du bulbe des follicules pileux. Le premier symptôme est une chute du poil, notamment autour des yeux et sur les membres. La peau devient grisâtre et se dépigmente. L'évolution se manifeste par une extention des plaques, sous forme nummulaire, pouvant rappeler la teigne. La séborrhée augmente et dégage une odeur désagréable. La démodécie peut se compliquer par une surinfesction bactérienne. On parle de pyodémodécie ou de staphylodémodécie. L'animal est alors amaigri, déshydraté. Il présente des signes d'insuffisance rénale et le ponostic peut être fatal en l'absence de soins.

La gale

La gale est due à un acarien microscopique (sarcoptes scabiei chez le chien) et provoque une dermatose très contagieuse, pouvant également affecter l'homme. Des taches rouges, que 'lon peut confondre avec des piqûres de puces, apparaissent, d'abord autour des yeux, sur les oreilles et à la pointe des coudes, puis sur l'ensemble de l'animal. Une chute du poil intervient assez rapidement et le chien se gratte intensément. Les lésions peuvent s'infecter et conduire à une pyodermite. La gale se combat assez facilement et la guérison intervient rapidement.

Bien sûr, vous aurez choisi votre bouledogue français dans un élevage sérieux qui vous aura procuré un chiot en pleine forme. Cependant, il est toujours prudent de ne pas tarder à présenter le nouveau venu à votre vétérinaire. A priori, il s'agit d'un examen de routine, qui vous permettra de faire connaissance. Il se peut cependant qu'il soit amené à complèter ses vaccinations. La primo vaccination dont il a probablement fait l'objet nécessite un rappel un mois plus tard. Profitez en également pour vous procurer les vermifuges dont vous aurez tôt fait d'avoir besoin.

Les parasites internes

Petit souci s'il est traité à temps, il est inéluctable que tôt ou tard votre chien soit infesté par des vers. Nombreux sont ces parasites qu'attrapent régulièrement les chiens.

Les vers ronds (nématodes)

Les ascaris : l'ascaridiose, ou toxocariose, est due à la présence de vers ronds dans l'intestin grêle (toxacara canis). Ces vers se nourissent du contenu intestinal. Ils se multiplient et se développent, atteignant une taille de 5 à 10 cm. Lors d'infestations importantes, ils peuvent provoquer des occlusions biliaires, ainsi que des perforations de la paroi intestinale. Les oeufs sont évacués avec les fèces du chien, ce qui risque d'infester d'autres chiens et chats par simple ingestion. L'homme peut également être atteint. Une fois ingérés, les oeufs donnent rapidement n'aissance à des larves dans l'intestin. Celle-ci, chez le chien adulte, sont capables de traverser la paroi intestinale et de migrer par voie sanguine ou lymphatique vers les muscles. Elles peuvent y rester enkystées pendant deux ans. Elles sont notamment "réveillées" par une influence hormonale lors des chaleurs de la femelle ou pendant la gestation.

Les larves peuvent être transmises aux chiots par voie placentaire ou par le lait maternel, enplus des oeufs pouvant être ingérés. C'est ce qui explique que malgré toutes les précautions pouvant être prises par l'éleveur, les chiots naissent quasiment systématiquement infestés de vers ronds. Les symptômes se repèrent facilement chez le jeune chiot, qui souffre de ballonnements abdominaux et de vomissements. une diarrhée aqueuse alterne avec une constipation.

L'animal souffre d'un purit anal, souvent désignésous le terme "symptôme du traîneau" (le chien semble avoir du mal à déféquer et avance en laissant frotter son arrière train sur le sol).

Si le traitement est négligé, la croissance du chiot est retardée, l'animal est souvent anémique et rachitique. Chez l'adulte, la migration des larves dans les voies respiratoires occasionne des toux, éventuellement compliquées de pneumonie si une invasion par des bactéries pathogènes survient.

Les ankylostomes : ancylostoma caninum est un autre ver rond, plus petit (1,5 à 2 cm de long) qui, une fois fixé à l'intérieur de la paroi intestinale, se nourrit du sang de son hôte. Les oeufs, excrétés par les fèces, sont ingérés par le chien ou pénètrent par voie transcutanée. Les larves circulent par le système circulatoire et migrent vers l'intestin grêle. Chez le chien adulte, elles peuvent s'enkyster dans les différents tissus où elles provoquent des micro-hémorragies.

L'infestation est surtout fréquente en milieu rural et dans les chenils (on parle d'ailleurs de l'anémie du chien de meute). Les symptômes, surtout visibles chez le chiot se traduisent par des fèces foncées très nauséabondes (présence de sang digéré dans les selles) et une anémie progressive.

Les trichures : tricus vulpis, ver rond qui mesure de 3 à 8 cm, se fixe à la paroi du caecum. Les oeufs, avalés par le chien, s'installent dans la muqueuse intestinale quelques jours, puis migrent vers la partie postérieure de l'intestin, où elles passeront au stade adulte. Le nématode, une fois adulte, se nourrit du sang de son hôte. L'affection peut être particulièrement grave : lésion traumatique au niveau de l'intestin, passage de bactéries du tube digestif dans l'organisme, alternance de phases de diarrhées, éventuellement hémorragiques, et de constipation. L'infestation arrive chez les chiens de tout âge, principalement en milieu rural et dans les chenils.

les vers plats

Plus connus sous le nom de ténia, il s'agit de vers plats annelés qui parasitent l'intestin grêle du chien (ou du chat). Des ventouses au niveau de sa tête lui permettent de se fixer sur la paroi de l'intestin. Deux espèces sont particulièrement fréquentes. Dipylidium caninum, qui mesure de 20 à 80 cm de long, est surtout rencontré en milieu urbain. Echinococcus granulosus, nettement plus petit (3 à 8 mm) est plus fréquent à la campagne.

L'un comme l'autre passent par un hôte intermédiaire : la puce pour le premier, de nombreux mammifères pour le second. L'infestation se produit par ingestion de puces lors du lèchage, ou par ingestion de viande contenant des kystes. Les symptômes de dypilidium caninum sont discrets : amaigrissement et troubles intestinaux. Il est par contre assez aisé de repérer  des "anneaux" portions terminales de ce ver annelé contenant des oeufs. Ces anneaux sont éliminés par les selles ou séparément. Il arrive que certains restent collés autour de l'anus du chien. Dans le cas de l'echinococcose, les symptômes sont le plus souvent inapparents. Tout au plus peut-on observer un ictère, des troubles digestifs et une pneumonie chronique chez les chiens très atteints.