Ses rapports avec la gent canine sont plus délicats. C'est ce qu'on appelle un chien dominant, qu'il ne faut pas confondre avec agressif. (L'agressif saute sur tout ce qui bouge et attaque au premier contact) Lors d'une rencontre entre deux chiens, qu'ils soient ou non de même race, l'odorat va dabord entrer en action, pour permettre aux deux animaux de se connaître ou de se reconnaître. Ensuite, immanquablement, un rapport de forces s'établira entre eux. L'un cherchera à montrer sa force, le dominant, alors que l'autre acceptera d'être au stade inférieur, le dominé. Cette dominante peut s'exercer sans aucune violence, même au cours d'un jeu, le "chef" cherchant à dépasser l'autre à la course, à le bloquer dans son élan, parfois mettant sa patte sur le dos du compagnon de jeu pour marquer qu'il lui est supérieur. Conscient de sa force malgré sa petite taille, le bouledogue peut se contenter de toiser dédaigneusement un chien inconnu. Cependant, il semble toujours penser : "attention si tu me cherches, pas de problème, tu me trouves." Il n'a aucune peur et la taille de l'adversaire le laisse de marbre, même s'il s'agit d'un Mâtin napolitain particulièrement bien musclé !
Si le chien rencontré se montre indifférent ou plutôt craintif, il n'y a rien à redouter du contact. Par contre, s'il empiète un brin sur son territoire ou montre quelque hardiesse, le bouledogue foncera tête baissée dans un match à l'issue douteuse.
Dans un même foyer, il n'est pas impossible de faire cohabiter un bouledogue avec un chien d'une autre race. Mais il est toujours préférable que le bouledogue soit le second arrivé, car il plus facile de faire adopter un chiot bouledogue par un autre chien que l'inverse.
La vie commune de deux bouledogues femelles est généralement sans problème. Il suffit que le maître respecte la hiérarchie qui ne manquera pas de s'établir entre elles. Par contre, celle de deux mâles est très délicate. Tout va bien jusqu'à la puberté. Ensuite, les marquages de territoire, les revendications à un statut supérieur, enveniment les rapports des deux chiens qui peuvent venir par se haîr férocement.
En général, le bouledogue étant toujours dominant, il est souhaitable, lorsqu'on vent le faire cohabiter avec un chien de race différente, de choisir un animal qui ne le soit pas. Il n'y a pas de règles impérative : un petit Yorkshire peut se montrer agressif et hargneux et un gros molosse très placide.
Tout dépend donc de la bonne connaissance des races en général et du caractère de l'individu en particulier.
Compte tenu de ce trait important de caractère, le bouledogue français, même jeune, tentera d'établir une relation de force avec son entourage humain. Ce n'est pas au chien d'être le chef, mais au maître. Il est donc important de l'éduquer dès son jeune âge en lui faisant comprendre qui commande dans la "meute" que représente une cellule familiale et accepter une place de dominé. On obtient cette attitude non par la force brutale, mais par une attitude ferme, empreinte à la fois e justice, de sévérité et de compréhension. Fuate d'une bonne éducation et en raison d'un laxisme permissif, tout chien dominant peut see transformer en chien agressif, qui, non, seulement n'obéira pas, mais peut aller jusqu'à mordre pour exprimer son statut de chef. Une telle attitude est toujours la conséquence d'une mauvaise éducation.